Trop d’entrepreneurs québécois considèrent qu’ils n’ont pas besoin d’innover, car leur recette « fonctionne bien ». Pourtant, cette mentalité du statu quo pourrait bien mettre en péril la compétitivité des entreprises québécoises. Comme l’affirme Luc Sirois, innovateur en chef du Québec : « Une entreprise qui n’innove pas, meurt. »
Ce constat est particulièrement préoccupant dans un contexte où la recherche et développement (R-D) joue un rôle clé dans l’adaptabilité et la croissance des entreprises face à une concurrence de plus en plus forte.
Depuis une décennie, le Québec connaît une baisse marquée des investissements en R-D, alors que plusieurs autres régions et pays augmentent significativement leurs dépenses dans ce domaine.
Le manque d’investissement en innovation a donc des conséquences directes sur la compétitivité des entreprises québécoises, limitant leur capacité à se différencier et à se positionner avantageusement sur les marchés mondiaux. L’une des raisons derrière cette baisse des investissements réside dans la complexité du régime d’aide fiscale à l’innovation au Québec. Les entreprises, en particulier les PME manufacturières, peinent à naviguer dans un système trop administratif, limitant ainsi leur accès aux incitatifs financiers existants.
Conscient de cette problématique, le gouvernement québécois a annoncé, dans son budget 2025-2026, la mise en place d’un nouveau régime d’aide fiscale à l’innovation simplifié. Ce programme vise à :
Deux mesures phares ont été intégrées dans ce budget pour répondre aux attentes du milieu des affaires :
Avec ces mesures, le gouvernement espère inverser la tendance et redonner un élan aux investissements en R-D au Québec.
Les dernières années ont été marquées par des transformations rapides dans plusieurs secteurs, notamment avec l’émergence de l’intelligence artificielle (IA), qui redéfinit les processus industriels et commerciaux. En parallèle, l’environnement d’affaires est devenu plus complexe en raison des incertitudes économiques, des réformes fiscales américaines et des tensions commerciales. Puisque l’économie du Québec est étroitement liée à celle des États-Unis, ces changements ont des impacts directs sur les chaînes d’approvisionnement et la compétitivité des entreprises locales.
Dans ce contexte, le Québec doit se repositionner stratégiquement en misant sur l’innovation pour assurer la résilience des entreprises et stimuler leur croissance. Cependant, un déficit de productivité freine actuellement leur capacité à se démarquer sur les marchés internationaux.
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