Dans un contexte où les entreprises manufacturières du Québec doivent composer avec une pénurie chronique de main-d’œuvre et de nouvelles restrictions sur les travailleurs étrangers temporaires (TET), l’automatisation n’est plus un projet à long terme, c’est un levier de résilience immédiat.
Les politiques fédérales récentes imposent des limites à l’embauche de TET dans plusieurs secteurs manufacturiers. Certaines régions, comme Chaudière-Appalaches, seront particulièrement touchées dès l’automne. Les manufacturiers de la Beauce, entre autres, expriment une vive inquiétude face à l’impact prévisible sur leur production (source EnBeauce).
Selon un article du Journal de Québec, les entreprises québécoises se mobilisent pour éviter de perdre des travailleurs étrangers essentiels, allant jusqu’à proposer des campagnes de communication coordonnées avec leurs TET afin de convaincre Ottawa d’assouplir ses règles (source JdQ).
Il y a quelques années, investir dans une cellule robotisée pouvait sembler coûteux et risqué. Aujourd’hui, c’est exactement l’inverse, attendre coûte plus cher que passer à l’action.
| Éléments comparés | Travailleur TET | Cellule robotisée |
| Coût annuel (salaire, logement, etc.) | 45 000 à 55 000 $ | 35 000 à 75 000 $ (CAPEX) |
| Risque de perte subite | Élevé (non-renouvellement, départ) | Faible (actif amortissable) |
| Durée d’amortissement | N/A | 2 à 5 ans |
| Coût par heure travaillé | 25–30 $/h (avec charges) | 7–12 $/h (incluant maintenance) |
| Disponibilité 24/7 | Non | Oui |
Résultat : dans la majorité des cas, une cellule robotisée atteint son retour sur investissement en 12 à 24 mois, souvent plus rapidement avec les subventions disponibles.
Plusieurs programmes gouvernementaux appuient directement l’automatisation comme solution à la rareté de main-d’œuvre. En voici les principaux :
ESSOR – Volet Appui à l’investissement
PSCE (Plan de soutien à la compétitivité des entreprises)
Crédit d’impôt pour investissement et innovation (C3i)
Crédit d’impôt RS&DE
Les nouvelles restrictions sur les travailleurs étrangers, combinées à une pénurie persistante de main-d’œuvre locale, forcent les manufacturiers à repenser leur modèle opérationnel. Automatiser est une réponse directe, mesurable, subventionnée et dans bien des cas, plus rentable qu’un remplacement humain.
FAQ
1. Dois-je avoir tous les détails techniques avant de déposer une demande?
Non. Une estimation de projet, un devis ou une étude préliminaire suffisent pour entamer les démarches.
2. Les logiciels et la programmation sont-ils admissibles aux subventions?
Oui, dans la majorité des cas. Cela inclut les systèmes de vision, PLC, et interfaces homme-machine.
3. Les subventions s’appliquent-elles aux robots d’occasion?
Généralement non. Les programmes exigent des équipements neufs.