Universal Robots (UR), la société danoise de robots collaboratifs (cobots), a récemment demandé à 1 200 manufacturiers d'Amérique du Nord et d'Europe comment ils utilisent la technologie et comment ils prévoient d'investir pour l'avenir. Dans l'enquête, plus de 50 % ont répondu qu'ils exploitaient déjà l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique dans leur production.
1. L'IA est une technologie du présent, pas seulement du futur
Le battage médiatique sur l'IA a été omniprésent au cours des 18 derniers mois depuis le lancement de ChatGPT et l'intelligence artificielle est devenue le sujet de toutes les conversations – partout dans le monde. Mais l'essor de la technologie de l'IA est bien plus qu'un simple engouement médiatique. Le sondage indique que plus de 50 % des manufacturiers intègrent déjà aujourd'hui l'IA et l'apprentissage machine dans leurs processus de production. Cela signifie que l'IA et l'apprentissage machine sont reconnus comme des technologies essentielles pour les opérations actuelles et les investissements futurs, et que les solutions robotiques basées sur l'IA deviendront de plus en plus répandues dans tous les secteurs. Le deuxième domaine d'investissement prioritaire pour les fabricants est la numérisation, suivie par l'automatisation robotique.
2. La productivité et la qualité sont les principaux moteurs d’investissement dans les nouvelles technologies
Les trois principaux indicateurs qui déterminent l’adoption actuelle des technologies par les manufacturiers se concentrent tous sur l’amélioration des produits et de la production. Un nombre important de 54 % des fabricants donnent la priorité à l'amélioration de la qualité des produits, reconnaissant qu'une meilleure qualité peut mener à une satisfaction accrue de la clientèle et à une diminution des retours ou des défauts.
Juste derrière, 50 % des manufacturiers investissent dans la technologie pour augmenter la productivité et répondre à la demande croissante, dans le but de simplifier les opérations et d’accroître l’efficacité. Finalement, 49 % des manufacturiers sont motivés par le désir d'améliorer la précision, de réduire les erreurs et d'assurer la précision de leurs processus de production. Ces mesures soulignent l'engagement de l'industrie à tirer parti de la technologie pour atteindre des performances et une compétitivité supérieures sur le marché.
3. Les manufacturiers privilégient la facilité d'utilisation
Alors que l'automatisation et l'IA gagnent du terrain dans tous les secteurs, les manufacturiers donnent la priorité à la facilité d'utilisation comme facteur clé lorsqu'ils investissent dans de nouvelles technologies, 47 % d'entre eux déclarant qu'il est de la plus haute importance pour eux que les technologies soient simples à intégrer et à exploiter. Vient ensuite la fiabilité. En d'autres mots : ça doit être facile et ça doit juste fonctionner.
D'autres facteurs importants pour les manufacturiers incluent la flexibilité et la modularité, la durabilité, le déploiement rapide et la maintenance prédictive. Ce dernier étant lié à l’IA, il est logique pour eux de se concentrer sur plusieurs facteurs et technologies qui peuvent fonctionner ensemble lors de l’investissement.
4. Le rendement du capital investi est en tête de liste des préoccupations
Avec tant de choses à gagner de l'automatisation, quels sont les facteurs qui empêchent les manufacturiers d'investir dans les nouvelles technologies ?
L'enquête a révélé que le rendement du capital investi (RCI) est la principale préoccupation, les manufacturier donnant la priorité aux investissements qui promettent une valeur maximale. Ici, l'intégration rapide, la fiabilité, la facilité d'utilisation, la précision et la flexibilité sont tous des facteurs importants, car les entreprises recherchent bien entendu les solutions les plus rentables.
D'autres facteurs incluent les préoccupations concernant les problèmes d'utilisabilité et le manque d'expertise interne. Les préoccupations concernant la sécurité et les perturbations potentielles des processus actuels freinent également les investissements. Finalement, certaines entreprises ont été découragés par des investissements antérieurs infructueux ou craignent que leurs employés résistent à l'adoption de nouvelles technologies, ce qui les rend hésitants à s'aventurer sur de nouveaux territoires.
5. Les entreprises se tournent vers l’IA, la robotique et la numérisation pour propulser leur croissance
Dans le futur, les manufacturiers estiment que l'IA et l'apprentissage machine (56 %), l'automatisation robotique (43 %) et la numérisation (IdO, cloud computing) (41 %) détiennent le plus grand potentiel pour alimenter leur croissance, ce qui en fait des éléments clés pour les investissements au cours de la prochaine décennie.
Actuellement, 48 % des manufacturiers disent qu'ils envisagent déjà d'investir dans l'IA et l'apprentissage machine cette année ou l'année suivante. De plus, 37 % envisagent d’investir dans l’automatisation robotique et 37 % de plus se concentrent sur la numérisation.
Cela montre que les entreprises adoptent et envisagent de plus en plus d’investir dans ces technologies de pointe pour améliorer la qualité des produits, stimuler la productivité et soutenir la croissance à long terme. L'accent mis sur l'IA et l'apprentissage machine vise à optimiser les processus et la prise de décision, tandis que l'automatisation robotique promet de simplifier les opérations et d'augmenter l'efficacité, la qualité et la productivité. Entre-temps, les efforts de numérisation devraient révolutionner la gestion des données et la connectivité, ouvrant la voie à des environnements de fabrication plus intégrés et plus agiles.
6. Les entreprises ont-elles tendance à surestimer leurs progrès technologiques ?
Il est souvent difficile de savoir comment vous vous situez par rapport à la concurrence en termes de capacités technologiques, et ce sondage montre qu'une majorité significative (78 %) évaluent leur avancée technologique comme intermédiaire ou avancée, 40 % se considérant parmi les 25 % les plus performants. De même, seulement 10 % se considèrent parmi les 25 % les plus pauvres. 12 % des manufacturiers se considèrent comme des pionniers technologiques (top 10 %).
La question est donc : les entreprises surestiment-elles leurs avancées technologiques ? Et si oui, qu'est-ce que ça veut dire sur la façon dont ils vont aborder les technologies émergentes dans les années à venir ? Vont-ils se reposer sur leurs lauriers, ou cette auto-évaluation indique-t-elle un niveau élevé de confiance technologique qui incitera ces fabricants à continuer d'investir dans les nouvelles technologies pour développer davantage leur entreprise ?