Crise de main-dœuvre et restrictions sur les TET : pourquoi l’automatisation n’est plus une option, mais une nécessité

travailleurs TET - robotique

Depuis 2024, le gouvernement du Canada a resserré les critères entourant le recours aux travailleurs étrangers temporaires (TET), affectant directement plusieurs entreprises manufacturières au Québec. Pour des secteurs déjà en difficulté sur le plan du recrutement, ces mesures réduisent l'accès à une main-d’œuvre essentielle pour soutenir la production. Alors que certaines entreprises avaient amorcé un virage vers l'automatisation, la plupart se retrouvent aujourd'hui confrontées à une réalité pressante : sans robotisation, leur croissance et leur survie sont compromises.

Comprendre le contexte réglementaire

Le gouvernement a décrété une baisse du pourcentage maximal de TET admissibles dans certains secteurs industriels. Cette décision est motivée par une volonté de favoriser l'embauche locale. Toutefois, elle touche disproportionnellement les industries où la main-d'œuvre locale est soit insuffisante, soit peu intéressée par les tâches offertes.

Conséquences directes observées :

  • Fermetures de quarts de travail
  • Refus ou retard de commandes
  • Pénalités contractuelles
  • Hausse des coûts unitaires de production

L'accès à une main-d’œuvre locale disponible, formée et motivée à effectuer des tâches répétitives est de plus en plus limité. Plusieurs facteurs aggravent le problème :

  • Vieillissement de la population active
  • Taux de roulement élevé dans les postes non valorisés
  • Préférence générationnelle pour des postes techniques ou hybrides (notamment des emplois de bureau)

Résultat : même les postes historiquement comblés par des TET deviennent difficiles à maintenir.

L’automatisation comme réponse systémique

L'automatisation permet de libérer les ressources humaines locales pour des fonctions de supervision, de qualité, d'entretien ou de contrôle, pendant que les robots prennent en charge :

  • Le chargement/déchargement de machines
  • La palettisation/dépalettisation
  • Le tri et l'inspection par vision artificielle
  • L'emballage et la mise en caisse

Bénéfices clés :

  • Réduction de la dépendance aux TET
  • Productivité stable même en période de rareté
  • Diminution des coûts liés au roulement de personnel
  • Meilleure qualité de produit (précision constante)

Contrairement aux idées reçues, l'automatisation n'est plus réservée aux grandes entreprises. Les récentes avancées technologiques, qu’il s’agisse de robots collaboratifs, de systèmes de vision 3D intelligents, ou encore de solutions spécialisées comme celles développées par Pushcorp (experts en technologies de compliance robotique) rendent désormais possibles des applications qui étaient auparavant difficiles, voire irréalisables.

Ces innovations se distinguent par une maturité technologique accrue, une fiabilité éprouvée et une accessibilité financière qui permettent d’intégrer rapidement des cellules robotisées :

  • En quelques mois
  • Sans infrastructure lourde
  • Avec un budget accessible

Un projet d'automatisation bien ciblé peut générer un ROI en moins de 18 mois.

Vers un modèle hybride main-d'œuvre + robotique

L'automatisation ne signifie pas la disparition de l'humain dans l'usine, mais plutôt la création d’un modèle plus résilient, où les opérateurs deviennent superviseurs de cellules, le savoir-faire est préservé et revalorisé, et l’entreprise peut accepter davantage de contrats sans craindre une pénurie.

Les nouvelles restrictions sur les TET agissent comme un catalyseur : elles obligent les entreprises à revoir leur dépendance à la main-d’œuvre externe et à envisager des solutions durables. Pour les manufacturiers québécois, l'automatisation représente une stratégie non seulement de survie, mais de croissance à long terme.


FAQ

1. Est-ce que la robotisation peut remplacer complètement un travailleur TET?
Non dans tous les cas. Mais elle peut automatiser les tâches les plus simples et répétitives, ce qui permet de réaffecter les ressources humaines restantes vers des fonctions plus critiques.

2. Quels sont les délais habituels pour mettre en place une cellule robotique?
Un projet bien cadré peut être conçu, fabriqué et opérationnel en 4 à 8 mois.

3. Est-ce que l’automatisation rend mes opérations plus rigides?
Non, surtout si vous optez pour des cellules modulaires et reconfigurables. La flexibilité est même l’un des avantages clés.

4. Quels types d’équipements sont admissibles à des subventions gouvernementales?
Les robots, les systèmes de vision, les convoyeurs automatisés, et les logiciels liés à l’automatisation sont tous admissibles à divers programmes comme ESSOR ou PSCE.